Le Mariage


PREPARATION PREALABLE

Le Mariage à l’Eglise implique une longue préparation. Des brochures sont remises aux intéressés afin comprendre l’importance de cette Union devant Dieu. Cette préparation peut être effectuée à la Paroisse du domicile principal des futurs mariés lorsque ces derniers n’habitent pas l’île. Un certificat doit être remis dans ce cas précis.

L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevé entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement.
L’écriture sainte s’ouvre sur la création de l’homme et de la femme à l’image et à la ressemblance de Dieu et s’achève sur la vision des "noces de l’agneau". (Ap19.9) "La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dorée de ses lois propres par le Créateur.Dieu lui même est l’auteur du mariage".
Dieu a créé l’homme par amour, l’a aussi appelé à l’amour, vocation fondamentale et innée de tout être humain. Car l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu qui est Lui-même Amour. Il est bon, très bon, aux yeux du Créateur. Et cet amour que Dieu bénit est destiné à être fécond et à se réaliser dans l’œuvre commune de la garde de la création : "Et Dieu les bénit et Il leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la." (Gn 1,28). Que l’homme et la femme soient créés l’un pour l’autre, l’Ecriture Sainte l’affirme : "Il n’est pas bon que l’homme soit seul" (Gn2,18).
La femme, "chair de sa chair", son égale, toute proche de lui, lui est donnée par Dieu comme un secours, représentant ainsi le Dieu en qui est notre secours. Tout homme fait l"expérience du mal, autour de lui et en lui-même. Cette expérience se fait aussi sentir dans les relations entre l’homme et la femme.
De tout temps, leur union a été menacée par la discorde, l’esprit de domination, l’infidélité,la jalousie et par des conflits qui peuvent aller jusqu’à la haine et la rupture. Ce désordre peut se manifester de façon plus ou moins aiguë, et il peut être plus ou moins surmonté, selon les cultures, les époques, les individus, mais il semble bien avoir un caractère universel. Pourtant, l’ordre de la création subsiste, même s’il est gravement perturbé. Pour guérir les blessures du péché, l’homme et la femme ont besoin de l’aide et de la grâce que Dieu, dans sa miséricorde infinie, ne leur a jamais refusée. Sans cette aide, l’homme et la femme ne peuvent parvenir à réaliser l’union de leurs vies en vue de laquelle Dieu les a créés "au commencement". En voyant l’alliance de Dieu avec Israël sous l’image d’un amour conjugal exclusif et fidèle, les prophètes ont préparé la conscience du Peuple élu à une intelligence approfondie de l’unicité et de l’indissolubilité du mariage.
Les livres de Ruth et de Tobie donnent des témoignages émouvants du sens élevé du mariage, de la fidélité et de la tendresse des époux. La Tradition a toujours vu dans le Cantique des Cantiques une expression unique de l’amour humain, en tant qu’il est reflet de l’amour de Dieu, amour "fort comme la mort" que "les torrents d’eau ne peuvent éteindre" (Ct 8, 6-7). L’église accorde une grande importance à la présence de Jésus aux noces de Cana. Elle y voit la confirmation de la bonté du mariage et l’annonce que désormais le mariage sera un signe efficace de la présence du Christ. L’union de l’homme et de la femme est indissoluble ; Dieu lui même l’a conclue : "Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni". (Mt19,6). Toute la vie chrétienne porte la marque de l’amour sponsal du Christ et de l’église. Déjà le baptême, entrée dans le peuple de Dieu est un mystère nuptial : il est, pour ainsi dire, le bain de noces qui précède le repas de noces, l’Eucharistie. Le mariage chrétien devient à son tour signe efficace, sacrement de l’alliance du Christ et de l’église. Puisqu’il en signifie et communique la grâce, le mariage entre baptisés est un vrai sacrement de la Nouvelle Alliance.
La virginité pour le royaume des cieux est un déploiement de la grâce baptismale, un signe puissant de la prééminence du lien au Christ ; de l’attente ardente de son retour, un signe qui rappelle aussi que le mariage est un réalité de l’éon présent qui passe. L’estime de la virginité pour le Royaume et le sens chrétien du mariage sont inséparables et se favorisent mutuellement. Dans le rite latin, la célébration du mariage entre deux fidèles catholiques a normalement lieu au cours de la Sainte Messe, en raison du lien de tous les sacrements avec le mystère pascal du Christ. Dans l’Eucharistie se réalise le mémorial de la Nouvelle Alliance, en laquelle le Christ s’est uni pour toujours à l’église, son épouse bien-aimée pour laquelle il s’est livré. Il est donc convenable que les époux scellent leur consentement à se donner l’un à l’autre par l’offrande de leurs propres vies, en l’unissant à l’offrande du Christ pour l’église.
En recevant l’Eucharistie, ils communient au même Corps et au même Sang du Christ. En tant que geste sacramentel de sanctification, les époux doivent recevoir le sacrement de la pénitence en exprimant devant l’église leur consentement. Dans l’épiclèse de ce sacrement les époux reçoivent l’Esprit Saint comme communion d’amour du Christ et de l’église. C’est lui le sceau de leur alliance, la source toujours offerte de leur amour, la force où se renouvellera leur fidélité. Le prêtre (ou le diacre) qui assiste à la célébration du mariage, accueille le consentement des époux au nom de l’Eglise et donne la bénédiction de l’Eglise. La présence du ministre de l’Eglise (et aussi des témoins) exprime visiblement que le mariage est une réalité ecclésiale. Pour que le consentement des époux soit un acte libre et responsable, et pour que l’alliance matrimoniale et chrétienne ait des assises humaines et chrétiennes solides et durables, la préparation du mariage est de première importance.
La situation des mariages mixte et la disparité de culte (entre catholique et non baptisé) demande une attention particulière des conjoints et des pasteurs. D’après le droit en vigueur dans l’église latine, un mariage mixte a besoin, pour sa licéité, de la permission expresse de l’autorité ecclésiastique. En cas de disparité de culte une dispense expresse de l’empêchement est requise pour la validité du mariage. Cette permission ou cette dispense supposent que les deux parties connaissent et n’excluent pas les fins et les propriétés essentielles du mariage et aussi que la partie catholique confirme ses engagements, portés aussi à la connaissance explicite de la partie non catholique, de conserver sa foi et d’assurer le baptême et l’éducation des enfants dans l’Eglise catholique.
Les biens et les exigences de l’amour conjugal consacrent l’unité et l’indissolubilité du mariage, la fidélité des époux à la Sainte Alliance. Le motif le plus profond se trouve dans la fidélité de Dieu à son alliance, du Christ à son Eglise.
Par le sacrement du mariage les époux sont habilités à représenter cette fidélité et à en témoigner. Par le sacrement, l’indissolubilité du mariage reçoit un sens nouveau et plus profond. Dans des situations exceptionnelles, l’Eglise admet la séparation physique des époux et la fin de la cohabitation. Mais les époux ne cessent pas d’être mari et femme devant Dieu. iles ne sont pas libres de contracter une nouvelle union. En ces cas difficiles, la situation la meilleure serait , si possible, la réconciliation. La communauté chrétienne est appelée à aider ces personnes à vivre chrétiennement leur situation, dans la fidélité au lien de leur mariage qui reste indissoluble.

En bref
Saint Paul dit : "Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Eglise. Ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Eglise"
L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une intime communauté de vie et d’amour, a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur. De par sa nature elle est ordonnée au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants. Elle a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement.
Le sacrement du Mariage signifie l’union du Christ et de l’Eglise. Il donne aux époux la grâce de s’aimer de l’amour dont le Christ a aimé son Eglise ; La grâce du sacrement perfectionne ainsi l’amour humain des époux, affermit leur unité indissoluble et les sanctifie sur le chemin de la vie éternelle.
Le mariage se fonde sur le consentement des contractant, c’est à dire sur la volonté de se donner mutuellement et définitivement dans le but de vivre une alliance d’amour fidèle et fécond.
Puisque le mariage établit les conjoints dans un état public de vie dans l’Eglise, il convient que sa célébration soit publique, dans le cadre d’un célébration liturgique, devant le prêtre (ou le témoin qualifié de l’Eglise), les témoins et l’assemblée des fidèles.
L’unité, l’indissolubilité et l’ouverture à la fécondité sont essentielles au mariage. La polygamie est incompatible avec l’unité du mariage ; Le divorce sépare ce que Dieu a uni, Le refus de la fécondité détourne la vie conjugale de son "don le plus excellent", l’enfant.
Le remariage des divorcés du vivant du conjoint légitime contrevient à la loi de Dieu enseigné par le Christ. Ils ne sont pas séparés de l’Eglise, mais ils ne peuvent accéder à la communion eucharistique. Ils mèneront leur vie chrétienne notamment en éduquant leurs enfants dans la foi.
Le foyer chrétien est le lieu où les enfants reçoivent la première annonce de la foi. Voilà pourquoi la maison familiale est appelée à bon droit l’ "Eglise domestique", communauté de grâce et de prière, école des vertus humaines et de la charité chrétienne.

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